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La Gazette Fortéenne V. 5
Ce volume de la Gazette Fortéenne est dédié, avec tristesse et affection, à trois de nos contributeurs qui furent des pionniers dans leurs domaines respectifs et surtout des amis très chers, tous trois disparus en cette année 2011 :
Henri Chaloupek (1923-2011)
Hilary Evans (1929-2011)
Budd Hopkins (1931-2011)
Editorial
Chers amis lecteurs,
Voici ce volume 5, tant attendu, enfin sorti après une beaucoup trop longue attente. Je vous présente, ainsi qu’à tous les auteurs qui, comme vous, ont patiemment accepté ce délai, toutes mes excuses. L’explication en est que l’équipe de la Gazette est plus que restreinte, principalement l’auteur de ces lignes, pour assurer la commande des textes, le suivi et la lecture de ceux-ci et la traduction, principalement de l’anglais. Tout ceci demande beaucoup de temps et est bénévole, pour le plaisir de sortir un bel ouvrage et de satisfaire un lectorat exigeant. Pour un certain nombre de raisons personnelles et familiales, ces dernières années ne m’ont pas permis d’avoir la disponibilité nécessaire et les délais se sont allongés de manière inacceptable. J’en suis profondément désolé. Vous tenez enfin en mains cette nouvelle Gazette et je suis déjà en train de travailler sur le tome suivant afin de reprendre le rythme de parution antérieur, à savoir annuel. Cette absence prolongée a cependant eu des effets bénéfiques : plusieurs personnes se sont proposées pour des traductions, non seulement de l’anglais mais aussi de l’espagnol, ce qui va permettre de contacter de nouveaux auteurs et agrandir encore les sujets abordés, pour la plupart inédits en langue française. Il en va de même pour la relecture des textes, essentielle pour éviter les coquilles et autres erreurs de frappe. Je suis donc en mesure de vous assurer que votre publication va pouvoir reprendre et continuer de vous apporter de quoi réfléchir sur l’apport du fortéanisme à l’étude et à la compréhension de nombre d’énigmes passées ou contemporaines, et ce dans le monde entier puisque l’un de mes buts a toujours été de montrer la richesse et l’universalité de ces questions.
En consultant ce sommaire, vous constaterez que ces articles, comme ceux des précédents volumes, couvrent une grande variété de sujets dans les domaines bien connus de l’ufologie, de la cryptozoologie et de la parapsychologie mais aussi des questions moins connues comme le survivantisme, la cryptographie, les ley lines avec un article du très grand fortéen allemand qu’est Ulrich Magin, que je suis ravi d’accueillir dans ces pages pour la première fois, ou des affaires aussi énigmatiques que celle de Rennes-le-Château. A travers ces articles, nous essayons avec les auteurs de montrer que face à l’intérêt du public pour les théories parfois les plus échevelées – il suffit de citer la « folie » de la fin du monde en 2012 soi-disant annoncée par le calendrier maya et la chance que nous avons de pouvoir nous réfugier sur le mont Bugarach (près de Rennes-le-Château, dans l’Aude) pour être sains et saufs… – il existe de vraies énigmes et de vraies interrogations qui nous interpellent et méritent des tentatives de réponses.
C’est pour cela que j’ai aussi commencé, au sein des Editions de l’Œil du Sphinx, deux collections qui nous paraissaient importantes et manquaient dans le paysage éditorial français : la première est la « Bibliothèque Heuvelmansienne » où sont publiés les textes fondamentaux de Bernard Heuvelmans, le « père de la cryptozoologie ». Commencée avec une biographie de celui-ci par Jean-Jacques Barloy, elle se poursuit avec la sortie en alternance de textes inédits (ceux prévus initialement aux Editions Plon et jamais sortis suite à l’arrêt de cette série) et d’ouvrages déjà publiés mais souvent introuvables, annotés et mis à jour par JJ Barloy. Après Les Félins encore inconnus d’Afrique, monument d’érudition, le dernier sorti est la réédition de L’Homme de Néanderthal est toujours vivant, un grand classique dans lequel sont pour la première fois publiées l’intégralité des photos en couleur prises par Bernard Heuvelmans lors de son examen de la dépouille avec Ivan Sanderson. Le prochain sera son étude inédite sur Les Ours insolites d’Afrique.
La seconde collection, les « Cahiers Fortéens », permet de publier des études de fond trop longues pour la Gazette mais qui méritent d’être publiées : elle fut inaugurée avec l’ouvrage définitif sur Le Cas Adamski, auquel Marc Hallet s’est consacré depuis près d’une quarantaine d’années. Vient de paraître un autre livre dérangeant, au confluent de l’ufologie, de la parapsychologie et du conspirationnisme, celui qu’a écrit Ingo Swann sur ses démêlés avec des services secrets et de possibles extraterrestres sous le titre de Pénétration, celle de la planète et de la psyché humaine. Sont prévus ensuite des livres sur la représentation des calmars géants dans la cryptozoologie et dans les films et un catalogue des cas d’enlèvements possibles en France.
Je ne résiste pas non plus au plaisir de mentionner la tenue de trois Congrès fortéens à Paris, une première en France, en 2006, 2008 et 2010 : ils ont permis, dans un véritable esprit fortéen, de faire se rencontrer des intervenants de domaines différents, de pays différents (USA, Pays-Bas, Italie et Belgique), dans un esprit d’échanges interdisciplinaires extrêmement fécond et fructueux. Le premier, intégralement filmé, est disponible en DVD, les actes des suivants sont publiés dans les Gazette 5 et 6. Le prochain Congrès aura lieu en 2012. J’ajouterai que j’ai eu aussi le plaisir d’organiser, toujours avec le soutien indéfectible de l’association de l’Œil du Sphinx et, en particulier des membres de son bureau, une journée d’hommage à Jacques Bergier pour le quarantième anniversaire de sa disparition en novembre 2008, un grand fortéen devant l’Eternel, pionnier du genre en France, un esprit curieux de tout, qui nous a fait rêver et réfléchir avec Planète et ses innombrables livres.
Comme vous le voyez, les années écoulées ont été malgré tout productives en matière de fortéanisme et je vous laisse maintenant au plaisir de lire ce volume longuement attendu en vous renouvelant mes excuses pour ce hiatus dans la parution.
Jean-Luc Rivera
(Rédacteur-en-chef)
Remerciements :
Outre Philippe Marlin, président de l’Oeil du Sphinx dont le soutien enthousiaste ne faiblit toujours pas, je tiens à remercier Emmanuel Thibault sans la patience et le travail superbe duquel ce volume n’existerait pas ; les différents auteurs qui ont contribué à ce volume et qui ont fait montre d’une patience et d’une compréhension à toute épreuve, Elisabeth Willenz, Joseph Altairac, Bruno Para, Xavier Delamarre, le professeur Tassilo von Töplitz et Jacky Ferjault pour leur assistance, pour la traduction et pour la relecture des textes.
